La crémation est une pratique de plus en plus courante en France, remplaçant progressivement l’inhumation traditionnelle. Les raisons pour cette évolution sont diverses : des considérations écologiques, économiques ou encore culturelles peuvent entrer en compte. Pour mieux comprendre comment se passe une crémation et quelle est la différence entre crémation et incinération, cet article vous offre un panorama détaillé sur le sujet.
Origine et étymologie du terme « crémation »
Le mot « crémation » vient du latin « cremare », qui signifie « brûler ». Au fil du temps, ce terme ancien a donné naissance à notre mot français moderne, désignant la technique qui consiste à réduire en cendres le corps d’un défunt par combustion. La crémation était déjà pratiquée depuis plusieurs siècles, notamment chez les Romains et dans d’autres civilisations.
Comment se passe une crémation ?
Avant la crémation : les démarches administratives
Avant qu’une crémation puisse avoir lieu, il est nécessaire d’accomplir certaines démarches administratives. Tout d’abord, la famille du défunt doit obtenir l’autorisation de crémation auprès de la mairie, en fournissant notamment un certificat de décès établi par un médecin. Par ailleurs, une demande de transport du corps vers le crématorium est également nécessaire.
La cérémonie précédant la crémation
Comme pour une inhumation, une cérémonie peut être organisée avant la crémation du défunt. Cette cérémonie peut être religieuse ou laïque selon les souhaits de la famille et du défunt, et se déroule généralement dans un salon funéraire ou encore en plein air. Elle permet aux proches de se recueillir sur la mémoire du disparu et de lui rendre hommage.
Le processus de crémation
Le corps du défunt est placé dans un cercueil adapté à la combustion, fabriqué dans des matériaux respectueux de l’environnement comme le carton ou le bois non traité. Ce cercueil sera ensuite introduit dans un four spécifique appelé « four crématoire ». Les températures à l’intérieur de ce four peuvent atteindre jusqu’à 1100°C.
Le processus de crémation dure environ 90 minutes, au cours desquelles les différentes parties du corps sont calcinées, ce qui produit des cendres ainsi que certains résidus métalliques issus d’implants médicaux ou de cercueils. Ces cendres sont ensuite récupérées, passées au tamis pour éliminer lesdits résidus, et broyées pour obtenir une poudre grisée plus fine et homogène.
Quelle est la différence entre crémation et incinération ?
On utilise parfois indifféremment les termes de crémation et d’incinération pour parler de la réduction en cendres d’un corps humain. Cependant, le terme « crémation » est plus spécifique et correspond à l’exact processus décrit précédemment.
L’incinération, en revanche, désigne la combustion de matières, qu’il s’agisse de déchets industriels, de détritus ménagers, voire même de produits illégaux comme des stupéfiants saisis par les forces de l’ordre. Ainsi, si les deux termes ont une signification proche, ils ne sont pas tout à fait synonymes :
- La crémation concerne uniquement la réduction en cendres d’un corps humain après son décès ;
- L’incinération est un terme plus général englobant toute forme de combustion de matières diverses.
Quel est le prix moyen d’une crémation ?
Le coût d’une crémation varie selon plusieurs facteurs, notamment en fonction des prestations choisies par la famille du défunt (cérémonie funéraire, choix du cercueil, éléments de personnalisation…), mais aussi en fonction de la région où a lieu la crémation. En moyenne, on peut estimer le prix d’une crémation entre 2500 € et 4500 €, voire au-delà pour certaines prestations haut de gamme ou particulières.
Dans ce budget global, il convient de distinguer les honoraires du crématorium, qui comprennent notamment l’utilisation du four crématoire et la récupération des cendres, ainsi que les frais d’obsèques proprement dits : cercueil, transport du corps, organisation de la cérémonie…
Pour financer les coûts liés à la crémation et aux obsèques, il existe plusieurs solutions :
- Souscrire une assurance obsèques pour couvrir les frais à venir ;
- Constituer un dossier de demande d’aide funéraire auprès de la Caisse d’assurance maladie ;
- Faire appel aux services sociaux de la mairie ou du centre communal d’action sociale (CCAS).
Il est essentiel de bien se renseigner sur ces différentes possibilités afin de choisir l’option la mieux adaptée à chaque situation familiale.